Depuis le 24 février dernier, les entreprises font face à un contexte inédit en Europe : la guerre en Ukraine et ses conséquences financières, matérielles et humaines. Il y aurait notamment plusieurs centaines de salariés français expatriés en Russie (source). Rester ou partir : quelle décision prendre ? Comment gérer en urgence le rapatriement de ses salariés en Russie et en Ukraine ?
Éléments de réponse dans cet article-interview avec Maxime Boisnard, CEO de MRS Management, spécialiste de la relocation. Voici son témoignage sur les actions à mener pour rapatrier ses salariés en situation d’urgence.
Pour les DRH et les responsables de la mobilité des entreprises impactées, le premier enjeu est d’adapter en urgence leur politique de mobilité. La question est de savoir comment réagir dans ce contexte de gestion de guerre.
Le problème : cette réaction ne dépend plus seulement des entreprises elles-mêmes, mais aussi de décisions nationales, et même internationales (à l’échelle européenne et des pays membres de l’OTAN). C’est un contexte particulier dans lequel les questions économiques se mêlent aux priorités géopolitiques.
Les entreprises qui le souhaitent doivent être en mesure de rapatrier le plus rapidement et le plus confortablement possible les salariés impactés (et leurs familles). Si la question du rapatriement des salariés ne se pose quasiment pas en Ukraine (tant elle s’impose d’elle-même), elle est plus complexe dans le cas de la Russie.
Lorsqu’une entreprise a un business qui fonctionne en Russie, quelle décision prendre pour ses activités dans le pays ? Faut-il rapatrier tous les salariés qui s’y trouvent ? Quand effectuer ce rapatriement (d’ici 3 semaines ou 3 jours) ? Par quels moyens ? S’agit-il de décisions individuelles ou groupées ?
Les réponses à ces questions dépendent avant tout de là où chaque acteur place son curseur de risque. Car il s’agit bien d’analyse du risque dans un contexte d’incertitude susceptible d’évoluer très rapidement (comme nous l’avons vu depuis deux semaines). Les chefs d’entreprise doivent ainsi prendre des décisions en évaluant autant que possible le risque réel pour leurs activités et leurs salariés sur place.
C’est un casus belli. La particularité de ce rapatriement est le caractère incertain de sa durée. Combien de temps va durer la vague ? Personne ne peut le dire. Il faut réussir à s’adapter au fur et à mesure à des décisions très mouvantes et déstabilisantes.
Soit, les entreprises décident de continuer leurs activités et de ne pas rapatrier leurs salariés. Soit, elles craignent un enlisement de la guerre qui aura des conséquences sur leurs business, mais aussi potentiellement sur la sécurité des expatriés et de leurs familles sur place. Dans ce cas, le rapatriement est préférable.Ces derniers jours, nous constatons que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à opter pour la seconde option. En ce 9 mars 2022, des mastodontes comme Adidas, Levis, Nissan, Deloitte, EY et Procter & Gamble ont annoncé la suspension de leurs activités en Russie. Cette « fuite » des Occidentaux de la Russie est corrélée aux sanctions économiques infligées par les gouvernements américains et européens.
Il faut garantir le maintien des talents dans un environnement stable.
Cela implique de :
Le rapatriement des salariés en Russie implique de se poser de nombreuses questions relatives à la vie des expatriés et de leurs familles. Parmi lesquelles :
Il y a un autre sujet à adresser : que faire des affaires et des biens personnels qui restent derrière les salariés ? Idem concernant les logements ? Notre recommandation est de ne pas relâcher les contrats de bail en cours et de coordonner autant que possible les actions des déménageurs. Pour cela, des applications comme Quick Move font gagner un temps précieux (grâce à la visualisation à distance du lieu avant d’intervenir sur place).
Mais que faire de ces biens une fois retirés de leurs logements ? Car la guerre a également des conséquences sur le transport, avec une raréfaction des axes de libre-circulation des hommes et des biens. C’est pourquoi nous conseillons le recours au garde-meuble et au « tenancy management » (une entreprise qui va gérer le logement en l’absence de ses propriétaires) pour les domiciles laissés vacants en Russie.
Le business model de MRS Management repose sur une triple réactivité :
· Une réactivité financière : nous sommes en capacité de payer très rapidement tous les prestataires intervenant dans le processus de rapatriement (grâce à notre mode de gestion centralisé).
· Une réactivité de services : notre réseau de contacts locaux dans le monde entier nous évite d’avoir à passer par de nombreux intermédiaires administratifs.
· Une réactivité technologique : depuis 2014, nous avons mis l’accent sur la fluidité et le caractère intuitif de nos solutions digitales. À l’image de notre application, qui permet d’effectuer des visites virtuelles en 10 minutes (à 3 heures de l’après-midi comme à 3 heures du matin), de sélectionner des logements temporaires ou définitifs, tout en gérant les aspects administratifs (signature des contrats de bail à distance, scan de documents depuis un smartphone, etc.).
Nous sommes donc naturellement équipés pour être réactifs, en temps calme comme en temps de guerre. Même si le retour d’expatriation est synonyme de changement, il est intéressant de noter que ce changement est alors imposé dans le contexte de guerre en Ukraine.
Même si le changement a tendance à faire peur, il y a ici une certaine hâte du changement de la part des expatriés : celui d’être rapatriés hors de Russie.
En tant que mandataires, nous défendons l’intérêt de nos clients en jouant un rôle d’interface avec les prestataires mobilisés. Pour garantir une qualité de service et répondre efficacement à cette hâte du changement, notre dispositif s’avère donc d’autant plus pertinent en situation de crise.
Contactez-nous pour être aidés dans la relocation de vos expatriés.