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Canada : terre d’accueil pour les francophones en mobilité professionnelle ?

Démarches pour le détachement professionnel et conditions d’accueil dans un pays en pleine expansion économique, le Canada.

De plus en plus, le Canada exerce une forte attraction sur les professionnels français. Cadres et professions intermédiaires sont nombreux à y voir un tremplin pour leur carrière et l’occasion de vivre une expérience enrichissante dans un pays en avance sur le plan social. Le Canada se montre d’ailleurs assez accueillant. En effet, le pays connaît une crise que d’autres lui envient : étant en plein emploi sur presque tout le territoire, il peine à embaucher sur certains postes. Cependant, on ne part pas au Canada si facilement, surtout en détachement professionnel : le projet doit être réfléchi et les démarches administratives sont strictes. Voici quelques repères pour y voir plus clair.

L’emploi au Canada en quelques chiffres

On sait que le Canada est en plein développement économique. C’est un pays qui a le vent en poupe. D’ailleurs, la région francophone du Québec, idéalement située entre Ottawa et Toronto d’une part et New York de l’autre n’est pas la moins dynamique !

Pour 2017, le Canada prévoit une hausse du PIB de 2% et on compte presque 300 000 postes créés par an dans le secteur privé. Le taux de chômage oscille, d’une région à l’autre, entre 6,2% et 6,6%, ce qui est particulièrement bas. De plus en plus de grandes entreprises souhaitent s’implanter au Canada. C’est déjà le cas pour Fleury Michon, Sanofi, Bonduelle, L’Oréal, Alstom, Total, Ubisoft, Michelin, LVMH, pour ne citer que ces dernières. Certaines d’entre elles emploient sur le sol canadien plusieurs milliers de salariés français, si l’on en croit le journal économique québécois Les Affaires .

Il semblerait désormais, selon L’Express Emploi, que les PME et de toutes jeunes startups commencent également à céder à l’appel du grand marché nord-américain.

Montréal est la ville qui attire le plus les entreprises francophones. Le site d’investissement Montréal International annonce d’ailleurs que la France est le deuxième pays le plus représenté après les Etats-Unis. Elle représente 13% des filiales étrangères implantées dans le Grand Montréal, totalisant 12% des emplois dans leur zone.

Les démarches pour aller travailler au Canada

Pour une entreprise, s’implanter au Canada n’est pas spécialement difficile. En effet, le contexte libéral favorise leur création et leur croissance. Dans les provinces anglophones, depuis 2016, il est même particulièrement bien vu d’apporter un vent de francophonie dans le monde entrepreneurial.

Cependant, en termes de démarches administratives, il ne faut pas croire que tout soit fluide et facile. Pour le salarié détaché, qu’il soit cadre ou profession intermédiaire, l’entreprise doit réaliser 3 démarches administratives majeures plus ou moins complexes pour avoir tous les papiers en règle afin d’arriver sur le sol canadien dans de bonnes conditions.

  • La Sécurité Sociale : Une entente et un protocole de Sécurité Sociale unissent la France et le Québec depuis 2006 (le texte précédant datait de 1979). L’entreprise peut assez facilement faire elle-même les démarches. Pour permettre à son employé de bénéficier d’une prise en charge équivalente à celle dont il dispose en France au Canada, il lui suffit de demander le formulaire d’avis de mission à la CPAM ou à la MSA de son siège social. Une fois rempli et validé, ce document donne accès à tous les soins de santé à l’employé une fois installé au Canada. Il a le choix entre se faire rembourser par la Sécurité Sociale française au taux français ou s’inscrire dans le système canadien. Dans ce cas-là, ses remboursements seront ceux en vigueur dans le pays. Pour les ayant-droit, il faut faire la même démarche séparément pour que chaque membre de la famille puisse aussi avoir son régime de sécurité sociale.
  • Le visa : on ne peut pas passer la douane canadienne sans avoir un visa adapté à la raison et à la durée de sa présence. Le système des visas au Canada est complexe et malgré les nombreuses informations disponibles sur internet, on ne trouve pas toujours celles correspondant à son cas. Une erreur dans cette démarche peut retarder le départ et donc le début de la mission.
  • Le permis de travail : même si c’est une entreprise française qui envoie un de ses cadres, expert ou employé dans une mission au sein de l’une de ses filiales, il faut un permis de travail. Or, au Canada, l’obtention de cette autorisation ne dépend pas seulement de l’employeur. Il faut presque toujours réaliser une EIMT (étude d’impact sur le marché du travail) pour justifier que seul un travailleur étranger, cadre ou non, peut réaliser les missions décrites sur la fiche de poste. C’est un investissement pour l’entreprise car ce service est payant. Là encore, il est donc important de bien renseigner son dossier pour éviter un rejet coûteux en temps et en argent.

Afin d’éviter les sueurs froides juste avant le départ de leur employé, beaucoup d’entreprises préfèrent recourir aux services de spécialistes de la relocation. Ils sont habitués à gérer avec efficacité et rapidité au cas par cas les dossiers du salarié en mobilité internationale et de toute sa famille. Pour en savoir plus sur les services de relocalisation et d’installation pour les expatriés au Canada, cliquez ici.

S’installer au Canada

En tant que pays occidental, on s’attend à trouver de nombreux points en commun entre le Canada et la France … en apparence ! En réalité, les différences sont nombreuses, même dans le Canada francophone, car l’influence de l’esprit anglo-saxon et libéral est très ancrée dans la culture.

En entreprise, même au sein des filiales françaises, la hiérarchie est moins valorisée, les décisions se prennent plus vite et on évite les réunions à répétition !

Concernant le coût de la vie au Canada, il varie beaucoup d’une ville à l’autre.

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Le logement, par exemple : en centre-ville, Ottawa, Toronto et Vancouver proposent des loyers entre 800$ et 1600$ selon le nombre de pièces. Montréal est moins cher, avec des loyers moyens compris entre 500$ et 1000$.

 

Concernant le chauffage, en ville, c’est le plus souvent du gaz naturel et les installations sont centrales. Heureusement, l’isolation des bâtiments est souvent à la mesure de la rigueur de l’hiver canadien ! L’eau est facturée par la municipalité. Comme ce n’est pas une ressource rare dans le pays, ce n’est pas très cher. Quant à la l’électricité, on compte en moyenne 90$ à 95$ par mois pour un ménage avec deux enfants en zone urbaine.

Entre expatriés, les informations circulent bien, et des blogs donnent des fourchettes de prix assez complètes.

Enfin, dans le système éducatif canadien, qui est considéré comme l’un des plus performants du monde, on compte les niveaux par nombre d’années de scolarité. Jusqu’en 6ème ou 8ème année, selon le lieu où l’on habite, les enfants sont en école primaire. On passe ensuite au CEGEP, que l’on quitte en 11ème, 12ème ou 13ème année, pour intégrer les études supérieures à l’université. Publiques ou privées, il y a beaucoup d’universités canadiennes dotées d’une très bonne réputation.

Un projet d’expatriation est une grande aventure personnelle et familiale qui se prépare longtemps à l’avance. Le Canada est un pays qui se montre très favorable à l’arrivée de nouveaux professionnels sur son sol, notamment des cadres ou professions intermédiaires, mais il ne faut pas prendre à la légère les conditions d’entrée. Pour un départ paisible il ne faut pas hésiter à demander l’aide d’experts en la matière !

Retrouvez l’actualité de la mobilité internationale vue par des spécialistes en cliquant là !

 

Photo by Silvestri Matteo & Maarten van-den-Heuvel on Unsplash

 

 

 

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