Les arguments clés pour motiver vos talents à s’expatrier

« L’expat’ » n’est plus ce cadre dirigeant que la famille rejoint en cours de mission. Le profil type des expatriés a fortement évolué avec la « génération y » et les rémunérations ne suffisent plus à attirer les talents. Aujourd’hui, l’expatriation séduit également les jeunes diplômés en soif d’expérience professionnelle, d’épanouissement et d’immersion culturelle.

Levier stratégique dans la gestion des carrières, la mobilité internationale est un argument marque employeur concurrentiel de taille dans cette guerre des talents. Retour sur les facteurs déterminants pour motiver des collaborateurs clés à s’expatrier.

Sécurité et qualité de vie : le critère incontournable

La stabilité du pays d’accueil demeure une donnée fondamentale. Si l’expatriation est un excellent outil de développement des compétences, les expatriés restent sensibles à leur environnement de travail.

Alors que, toujours en vogue, le Brésil et les Etats-Unis feraient partie des quinze pays les plus dangereux*, la Suisse, moins exotique, jouit d’une très forte attractivité malgré un coût de la vie élevé. Pourquoi ? Grande gagnante européenne, le pays est en 4^ème position** mondiale en termes de qualité de vie : fiscalité attractive, stabilité économique et surtout, forte sécurité intérieure.

Une intégration facilitée grâce à une communauté d’expats

Quelle que soit la durée de la mission, quel que soit le type de détachement, partir travailler à l’étranger peut virer au cauchemar lorsque l’intégration tourne à l’échec. Outre la vie professionnelle, le salarié à l’étranger a également besoin de s’épanouir au niveau relationnel.
En ce sens, tout indique que les villes bénéficiant des meilleurs réseaux locaux d’expatriés font la différence.
Edimbourg et Aberdeen en Ecosse détrôneraient peu à peu le reste des villes britanniques, offrant aux expatriés des communautés accueillantes qui facilitent leur intégration.

Des infrastructures efficaces pour l’accueil des enfants

Lorsque le projet d’expatriation concerne également la famille du salarié, l’intégration des enfants devient un point crucial. Ce critère a son importance car la qualité de la scolarisation aura peu d’impact si la barrière de la langue nuit à l’intégration des enfants.

En Suisse par exemple*, les expatriés anglophones souffrent du frein linguistique, les écoles publiques offrant un système scolaire exclusivement en allemand, français ou italien. Si une scolarisation privée reste possible, elle aura un coût non négligeable à évaluer en amont du départ.

La capacité d’innovation Tech de la ville d’accueil

A l’heure du digital et de l’innovation, startups comme grands groupes ne peuvent ignorer ce critère déterminant pour attirer et recruter les meilleurs talents du secteur.
Si la France commence à bien tirer son épingle du jeu au niveau européen, notamment grâce au label « French Tech », quelques villes à l’international émergent dans le « peloton de tech ». Toronto notamment, pouls économique du Canada, se démarque de plus en plus de ses consœurs états-uniennes et de la Silicon Valley en termes de compétitivité, d’employabilité et de qualité de vie pour ce capital humain exigeant.

Les nouveaux talents continuent d’enrichir le profil expatrié. Davantage attirés par un recruteur « incubateur d’expérience » que par une simple fiche de poste, une culture d’entreprise orientée talent management et mobilité internationale (https://mrsmgt.com/mobilite-internationale-transformations-2019/) aura toutes les chances d’assurer sa place dans la guerre des talents.

*selon l’étude « Expat Insider 2018 »

**selon l’étude « YouGov-HSBC »